Accéder au contenu principal

Trop bientôt

 Le deuil

C'est aussi 

Voir la peine de la voisine 

À bientôt ne plus voir grandir les enfants 


Le déménagement 

Et ses dommages collatéraux


Elle, grande et courageuse octogénaire 

De la fenêtre de sa chambre 

Les yeux mouillés d'avance 

Salut les petits 

Une pratique générale 

Avant le grand départ 


Commentaires

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer

  2. Ça me brise le coeur. "C'est le temps donné à ta rose qui rend ta rose si importante. " J'espère que la douceur des moments partagés pourra panser un peu la douleur. ❤️

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Les liens par les mots

 J'avais débuté ce blog juste avant le début de la vingtaine, alors que je venait d'arriver à Montréal.  J'y partageais des photographies diverses, comme des cartes postales de vie d'adulte en ébauche. C'était un terrain de jeu festif et naïf.  Il a fallu quelques années avant que je lise d'autres blogs littéraires, qui sont vite devenus de grandes occasions de réflexion et de dépaysement.  J'y lisais des plumes douces et poétiques, et d'autres grinçantes ou colériques. Mais je les aimais toutes,ces plumes amies.  C'est aussi la magie des mots ( en version brève)qui m'a permis la rencontre du poète et créateur multi-magicien Guillaume C. Lajeunesse( https://www.guillaumelajeunesse.com/?m=1) Les blogs furent donc le théâtre de liens profonds,de rencontres, de tremblements de coeur. J'avais abandonné le mien un temps, doutant de sa pertinence, et de la mienne.  Me suis relu,aussi, puis j'ai eu honte de certains textes.  J'ai tout suppri

Il y a

 Il y a cette fillette Qui disait sien le chalet familial  Qui s'appropriait le Rocher Percé Et dessinait au noir tableau d'ardoise  Les plus grands des bals d'oiseaux  Il y a cette jeune femme  Qui se languissait des marées Qui n'aurait pourtant jamais osé Troquer la ville,filer loin  Au bout de la 132 Il y a cette trentenaire  Presque bientôt quarante ans Qui voit les autres faire maison Dans leurs rêves élémentaires  Et puis,pourquoi pas? Pourrait-elle, elle aussi Laisser la banlieue à son asphalte  Laisser les peurs en arrière  Et faire de la plage son salon Cueillir le varech à pleines mains Se réinventer des saisons