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Affichage des articles du avril, 2022

Attendre

Rafraîchir à outrance La page d’accueil de ma boîte de courriels Pour constater L’absence de ce que j’y attends Mettre ma vie sur pause Voir à des milles devant Une vie dans laquelle je serais quelqu’un Une femme autre Avec des occupations rémunérées Une pension  (on m’a dit que pour les vrais adultes, c'est du bonbon) Et des jours de congé Mais Je dois attendre Et me ronger les ongles Un peu Beaucoup passionnément

Montréal, la belle

Avant huit heures, j’étais prête Je ne voulais pas arriver en retard Je préférais te voir, t’observer de loin Avant le rendez-vous Le train a sillonné la route dans le silence du printemps grisonnant De La Concorde,  les vers de terre se tortillaient sur l’asphalte Un tapis d’accueil pour banlieusards sous la pluie Dans le métro J’ai fait la file pour un billet Contente d’un peu retrouver ma terre d’accueil Et dans les wagons J’avalais la ville de mes yeux Charmée Des passagers greyés de leurs plus doux parfums Des cheveux fraichement sculptés Des sacs qui baluchonneront toute la journée Des denrés, des boîtes à lunchs Montréal, la belle Me pardonnes-tu d’avoir quitté Mon cœur t’est resté accroché Mais j’ai l’amour volage Lorsqu’il est question de survie Et que je ne peux pas me payer Chez toi plus qu’un un et demi...

Assez bien

Je vais aujourd'hui assez bien Pour recommencer les germinations Remettre de petites graines sonnantes au fond des pots De celles qui reposaient depuis des mois au fond de l'armoire Fenugrec, radis, pois Mélange de couleurs et de tailles Cesser le sommeil de la vie Les immerger et savoir que ça poussera J'ai même réussi  À aller porter et chercher les enfants Sans les presser à avancer Le glas imminent de la cloche N'a pas refroidi  Mon moral sucré