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Montréal, la belle



Avant huit heures, j’étais prête

Je ne voulais pas arriver en retard

Je préférais te voir, t’observer de loin

Avant le rendez-vous


Le train a sillonné la route dans le silence du printemps grisonnant

De La Concorde,  les vers de terre se tortillaient sur l’asphalte

Un tapis d’accueil pour banlieusards sous la pluie


Dans le métro

J’ai fait la file pour un billet

Contente d’un peu retrouver ma terre d’accueil

Et dans les wagons

J’avalais la ville de mes yeux

Charmée

Des passagers greyés de leurs plus doux parfums

Des cheveux fraichement sculptés

Des sacs qui baluchonneront toute la journée

Des denrés, des boîtes à lunchs


Montréal, la belle

Me pardonnes-tu d’avoir quitté

Mon cœur t’est resté accroché

Mais j’ai l’amour volage

Lorsqu’il est question de survie

Et que je ne peux pas me payer

Chez toi plus qu’un un et demi...

Commentaires

  1. Je trouve que ta plume s'embellit.

    Parce que, et il pourrait y avoir d'autres raisons qui t'appartiennent, tu écris des choses vraies.

    On écrit toujours bien / mieux, bien mieux, quand on écrit la vérité.

    Vive Montréal ! Content de savoir que tu étais de passage.

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  2. Merci pour ce joli compliment! (Venant d'un jardinier des mots, ça me touche!)
    Je crois que je tente d'écrire l'essentiel. La vie est précieuse et finalement si courte!

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