Fin d'année 2025, des choses particulières m'arrivent au moment où je lis ''Comme on vit, on meurt'' de Pema Chödrön, où il est question de la préparation à la mort, et l'acceptation des cycles.
J'ai vu ma mère atteinte d'une cancer cette année, et en rémission, je croyais bien qu'il s'agissait là du seul gros défi que j'aurais à affronter.
Voilà que la vie m'amène une distance amicale, en mode silence, où mes messages ne trouvent pas de mots en réponses. Je ne m'attendais pas à la façon dont les choses se déroulent, ce mutisme-là m'étonne tout à fait, mais je comprends qu'il doit s'agir ici d'une continuité, une amitié précieuse qui s'est étiolée, et qui subit des secousses lorsque l'une ou l'autre des parties prenantes se sent abandonnée, ou non comprise. J'aurais cru, cette fois, qu'on aurait réussi à réparer les ponts, mais visiblement, des détails doivent m'échapper, ou c'est encore moi qui s'accroche à des idéaux d'amitié jusqu'au trépas.
Déjà, c'était un gros dossier intérieur de lâcher-prise, de deuil, de laisser l'autre choisir de vivre hors de mon orbite.
Et puis, ce soir, un deuxième coup. Un ami, ancien amoureux d'il y a plus de quinze ans de cela, qui sentait notre amitié néfaste,ressentant que j'admirais son être artistique, mais pas l'homme qu'il est devenu.
Et moi, encore, d'être sonnée. D'une part, parce qu'il semble que malgré mon amitié honnête et authentique,il ait trouvé que je n'encourageais pas toutes les parts de son être, et que cela venait pour lui éveiller des traumas de notre relation passée, où j'ai dû être par moment une bitch pas assez soutenante. Je conçois que la version de moi à laquelle il a eu droit était sans doute trop égocentrique pour comprendre ses besoins de soutien et d'appui jadis, mais j'aurais pu jurer que nous avions depuis trouvé un équilibre.
Lui, en poète dandy du quotidien, qui partageait ses projets grandioses et ses péripéties colorées, moi, en femme rangée, dont l'angoisse coupe un peu les ailes, mais qui persiste à voir des teintes magiques au quotidien, entre deux brassées de lavage et l'heure du bain. C'est peut-être mon cynisme qui a déteint sur ma capacité d'empathie, ou peut-être suis-je tout simplement devenue mauvaise pour entretenir mes plus vieilles amitiés, en les prenant pour acquises?
Bref, tandis que l'un m'a coupé de tous les réseaux et que l'autre semble avoir tourné la page, je me dis qu'il me faudra une pas pire séance de tarot cette semaine pour me réenligner. Je conçois que je fais aussi partie du problème si deux relations s'effacent ainsi, je ferai mon introspection, ne vous en faites pas. Peut-être est-ce aussi cela, devenir adulte: apprendre à la dure que tout le monde ne peut pas nous aimer, et que parfois, même une meilleure amie et un ex-encore ami peuvent choisir de quitter notre route, sans que nous ne soyions pour autant des êtres exécrables?
Je travaille fort sur l'amour de soi, bienvenue 2026, je sens que j'aurai du pain sur la planche!

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