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Affichage des articles du juin, 2025

Un an

Un an de ce lieu Des effluves salines Qui rééquilibrent mes tristesses Les chemins vers le fleuve Foulés maintes fois par mes pieds Être inconnue dans la foule  Me répendre dans l'humanité  Aux miles visages Mon silence  Pour entendre le chant des marées  Un an de ce lieu Comme un souhait  De m'emmitouffler aux abords du littoral  Jusqu'au souffle dernier Le soulagement d'être  Là où l'âme s'apaise 

Indésirable

 J'ai écris de l'encre vive des veines Ce qui devait être dit Mes excuses sincères  Pour être si souvent aux commandes d'un voilier qui fonce  Sans observer le vent Mes mots dans son courrier indésirable  Seront effacés sans même se rendre à elle Je vis le grand départ  D'une âme qui connaissait ma langue Qui savait décrypter le chant de mes émois Ma peine d'amitié  Feels like à vingt ans Crème glacée  Cahiers noircis mouillés de larmes Tresses de chansons tristes J'enterre aussi  Dix ans de moi

Apprivoiser la fin

Ma boîte de réception  Accumule des brouillons de courriels pas envoyés De ponts que je ne sais pas bâtir  Chatgpt est persuassif.ve Pour m'éviter d'écrire  À celle qui ne m'attend plus J'essaie pour une fois De ne pas succomber J'apprivoise le vide J'harcèle l'IA  J'ai droit chaque jour Aux limites de la gratuité 

Laisser au fleuve

 Laisser au fleuve Ce qui s'évapore dans la colère  croire en la force des marées  Regarder les quidams cueillir aux plages Les récits qu'iels voudront conserver Libérer mes vérités  des interstices du mutisme  Apaiser la crainte d'être faussaire Rien de ce qui blesse  ne peut s'apprivoiser  S'ouvrir l'âme  Aux sourires esquissés au coin d'une table Aux échanges brefs qui portent loin Aux liens qui poussent sans exiger À la magie qui déposera  Du bois poli d'incertitudes  Et le courage d'avancer quand même 

La trail

 Prendre la trail Qui fait fleurir mes pas Marcher vers des destinations paisibles Écouter le souffle intérieur  Qui sait Qu'il faut pousser vers le soleil Que la rocaille avale  Ce qui n'ose pas prendre parole  Mes tiges s'enracinent  Dans des sols d'amour fertiles Là où des pieds impatients Ne me piétinneront pas Mon rythme est celui de saisons  Soumises aux forces des vents J'ai en terreau une confiance nouvelle  En mes limites Je ne serai plus une plante de salon