Comme beaucoup, j'ai été frappée par la nouvelle du décès de Karl, des Cowboys Fringants. Un drame de plus dans une période déjà fortement éprouvante.
J'aurais aimé découvrir leur musique plus tôt. C'est vers 18 ans,à l'heure de mes premières manifestations, que j'ai pu entendre les airs de leurs chansons, entonnés en choeur sur des bancs de bus en chemin vers Québec, tandis qu'on se rendait à une énième contestation. C'était beau,et puissant, beaucoup plus rassembleur que l'internationale communiste, chantée par des" camarades" qui se prenaient trop au sérieux.
Ensuite, ce fut lors de mes passages chez mes parents en banlieue, tandis que j'avais emménagé dans la grande Montréal. Dans l'incapacité à communiquer le vrai des émois entre nous,leur musique faisait un pont entre mon coeur et celui de mon père. Un point commun et un langage pour dire les injustices sociales.
Après son décès, en découvrant bon nombre de pièces musicales des Cowboys dans ses listes de lecture, j'effectuais mes courses du matin en pleurant, vivant mon deuil sous les mots du groupe.
Puis,dans les dernières années, ce sont les enfants qui ont chanté fort les Cowboys Fringants, dans la cuisine ou en spectacle lorsqu'iels passèrent en région. C'est une rare capacité humaine et musicale, de savoir toucher le coeur des gens.
Et lui, il possédait ce talent. Sincères condoléances à toustes, et de douces pensées pour leurs proches.
Bel hommage. R.I.P.
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