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Merci, Karl!

 Comme beaucoup, j'ai été frappée par la nouvelle du décès de Karl, des Cowboys Fringants. Un drame de plus dans une période déjà fortement éprouvante.

 J'aurais aimé découvrir leur musique plus tôt.  C'est vers 18 ans,à l'heure de mes premières manifestations, que j'ai pu entendre les airs de leurs chansons, entonnés en choeur sur des bancs de bus en chemin vers Québec,  tandis qu'on se rendait à une énième contestation.  C'était beau,et puissant, beaucoup plus rassembleur que l'internationale communiste, chantée par des" camarades" qui se prenaient trop au sérieux. 

Ensuite, ce fut lors de mes passages chez mes parents en banlieue, tandis que j'avais emménagé dans la grande Montréal.  Dans l'incapacité à communiquer le vrai des émois entre nous,leur musique faisait un pont entre mon coeur et celui de mon père.  Un point commun et un langage pour dire les injustices sociales.  

Après son décès, en découvrant bon nombre de pièces musicales des Cowboys dans ses listes de lecture, j'effectuais mes courses du matin en pleurant, vivant mon deuil sous les mots du groupe.  

Puis,dans les dernières années,  ce sont les enfants qui ont chanté fort les Cowboys Fringants, dans la cuisine ou en spectacle lorsqu'iels passèrent en région.  C'est une rare capacité humaine et musicale, de savoir toucher le coeur des gens. 

Et lui, il possédait ce talent.  Sincères condoléances à toustes, et de douces pensées pour leurs proches.

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Jour de fête

 Aujourd'hui, c'est jour de fête Et pas seulement parce que j'entame une nouvelle barre de savon Bio J'ai couru avec plus d'aplomb ce matin Les corneilles me clignaient de l'oeil, complices Il y avait beaucoup de garnotte Je m'y suis même pas enfargé Un vrai beau début de journée Et je clame à présent L'ode à l'autosuffisance J'en ai assez d'attendre Après lui Pour être vue, pour exister J'ai décidé (encore plus qu'hier) De m'aimer pour deux J'aurais tendance à souhaiter d'autres yeux, d'autres sourires Espérer un nouvel amant Pour me sortir de l'engourdissement du mariage Mais non, ce ne serait que pâle illusion Je dois kiffer assez ma propre personne Pour m'autosuffire Caresser ma peau, mon âme et mon futur Comprendre que même accompagné On demeure en soi une entité Aujourd'hui, c'est jour de fête Et je ne ME décevrai pas

Il y a

 Il y a cette fillette Qui disait sien le chalet familial  Qui s'appropriait le Rocher Percé Et dessinait au noir tableau d'ardoise  Les plus grands des bals d'oiseaux  Il y a cette jeune femme  Qui se languissait des marées Qui n'aurait pourtant jamais osé Troquer la ville,filer loin  Au bout de la 132 Il y a cette trentenaire  Presque bientôt quarante ans Qui voit les autres faire maison Dans leurs rêves élémentaires  Et puis,pourquoi pas? Pourrait-elle, elle aussi Laisser la banlieue à son asphalte  Laisser les peurs en arrière  Et faire de la plage son salon Cueillir le varech à pleines mains Se réinventer des saisons 

La maison larmoyante

 Je marchais, suis passée devant.  Elle était refaite un peu, du bois pour de nouveaux printemps.  Puis cet homme,  réparateur de maisons tristes, m'a révélé que la pauvre, elle pleurait dans la cave, elle se mouillait le sol jusqu'à créer de la moisissure.  Triste bâtisse, qui déjà, avait essuyé les traumas de notre enfance,  les douleurs de ses anciens résidents, englués dans des communications floues.  J'ai souhaité, alors, que ce bon monsieur lui redonne de l'air pur, un peu d'espoir pour que tiennent ses fondations.  Assez d'amour, aussi,  pour que plus personne ne s'y enlève la vie. Ta maison,papa; te pleure encore.