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Il y a


 Il y a cette fillette

Qui disait sien le chalet familial 

Qui s'appropriait le Rocher Percé

Et dessinait au noir tableau d'ardoise 

Les plus grands des bals d'oiseaux 


Il y a cette jeune femme 

Qui se languissait des marées

Qui n'aurait pourtant jamais osé

Troquer la ville,filer loin 

Au bout de la 132


Il y a cette trentenaire 

Presque bientôt quarante ans

Qui voit les autres faire maison

Dans leurs rêves élémentaires 

Et puis,pourquoi pas?


Pourrait-elle, elle aussi

Laisser la banlieue à son asphalte 

Laisser les peurs en arrière 

Et faire de la plage son salon

Cueillir le varech à pleines mains

Se réinventer des saisons 


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La maison larmoyante

 Je marchais, suis passée devant.  Elle était refaite un peu, du bois pour de nouveaux printemps.  Puis cet homme,  réparateur de maisons tristes, m'a révélé que la pauvre, elle pleurait dans la cave, elle se mouillait le sol jusqu'à créer de la moisissure.  Triste bâtisse, qui déjà, avait essuyé les traumas de notre enfance,  les douleurs de ses anciens résidents, englués dans des communications floues.  J'ai souhaité, alors, que ce bon monsieur lui redonne de l'air pur, un peu d'espoir pour que tiennent ses fondations.  Assez d'amour, aussi,  pour que plus personne ne s'y enlève la vie. Ta maison,papa; te pleure encore.  

Jour de fête

 Aujourd'hui, c'est jour de fête Et pas seulement parce que j'entame une nouvelle barre de savon Bio J'ai couru avec plus d'aplomb ce matin Les corneilles me clignaient de l'oeil, complices Il y avait beaucoup de garnotte Je m'y suis même pas enfargé Un vrai beau début de journée Et je clame à présent L'ode à l'autosuffisance J'en ai assez d'attendre Après lui Pour être vue, pour exister J'ai décidé (encore plus qu'hier) De m'aimer pour deux J'aurais tendance à souhaiter d'autres yeux, d'autres sourires Espérer un nouvel amant Pour me sortir de l'engourdissement du mariage Mais non, ce ne serait que pâle illusion Je dois kiffer assez ma propre personne Pour m'autosuffire Caresser ma peau, mon âme et mon futur Comprendre que même accompagné On demeure en soi une entité Aujourd'hui, c'est jour de fête Et je ne ME décevrai pas

La tête sous l'eau

 Y'a peut-être quelqu'un qui fait du vaudou avec une poupée à mon effigie, ou je me suis lancée un mauvais sort en souhaitant ne pas vieillir.  Bref. Un otite aiguë.  Double. Deux douleurs lancinantes aux oreilles,  l'impression que ma tête héberge une chute d'eau constante, que des masses d'eau éclatent sur mes tympans en continu. Après quelques jours, j'ai finis par voir une médecin  et débuter la médication.  La douleur diminue, ma tête se remet à bouger. Reste qu'une douleur du genre,  c'est pire que mes souvenirs d'accouchements. Il reste, toutefois,  ce bruit continuel, comme si je vivais chaque minute la sortie d'un bar achalandé aux aurores matinales. Y est ajouté un petit Poc Poc occasionnel,  qui s'arrange pour que je n'oublie pas que mes tympans pourraient éclater. 10 jours de traitement, 10 jours à tenter de ne pas angoisser de rester à vie avec cette condition. 10 jours,sans doute, à faire de la recherche sur le sujet, pour m