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Je pourrais

Écrire pour espérer mieux comprendre 

Les culpabilités d'hier qui reviennent dans le sommeil

Libérer les souvenirs 

Leurs redonner corps par les phrases

Prendre celle que j'étais par la main

Lui donner un peu d'amour 

Avant de la laisser mourir


Commentaires

  1. C'est un beau poème. J'aime en particulier "Leur redonner corps par les phrases". C'est un poème court et pour ainsi dire harmonieusement équilibré.

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  2. Merci! Le hasard m'a bien murmuré à l'oreille!

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La maison larmoyante

 Je marchais, suis passée devant.  Elle était refaite un peu, du bois pour de nouveaux printemps.  Puis cet homme,  réparateur de maisons tristes, m'a révélé que la pauvre, elle pleurait dans la cave, elle se mouillait le sol jusqu'à créer de la moisissure.  Triste bâtisse, qui déjà, avait essuyé les traumas de notre enfance,  les douleurs de ses anciens résidents, englués dans des communications floues.  J'ai souhaité, alors, que ce bon monsieur lui redonne de l'air pur, un peu d'espoir pour que tiennent ses fondations.  Assez d'amour, aussi,  pour que plus personne ne s'y enlève la vie. Ta maison,papa; te pleure encore.  

Du soir au matin

 Au creux du quotidien  Chercher des lieux où être soi Attendre, parfois Que les feux soient éteints Et la marmaille endormie  Pour retrouver  L'espace, le vide S'étirer les orteils Et les rêves  engourdis

Faire arrêter la roue

 Marcher, main dans la main Petite armée familiale contre la routine  Ils me racontent leurs jours Des rêves entre leurs paumes douces Trop rapidement,  les grillages de la cour d'école se posent à ma vue Voilà l'aîné qui part,là où je n'ai pas oublié les lois J'ai le coeur gorgé de tristesse De ne pouvoir l'en protéger  Un peu plus loin C'est la garderie  Petite bulle d'amour  Je me sens plus apaisée Mais,tous les matins Je ne peux m'extraire De cette vive impression  Qu'un jour Il faudra arrêter la roue Redonner le temps au temps  De nous permettre de s'émouvoir  Des champignons sauvages qui poussent parfois  Sur le chemin