Accéder au contenu principal

La maison larmoyante

 Je marchais, suis passée devant. 

Elle était refaite un peu, du bois pour de nouveaux printemps. 

Puis cet homme,  réparateur de maisons tristes, m'a révélé que la pauvre, elle pleurait dans la cave, elle se mouillait le sol jusqu'à créer de la moisissure. 

Triste bâtisse, qui déjà, avait essuyé les traumas de notre enfance,  les douleurs de ses anciens résidents, englués dans des communications floues. 

J'ai souhaité, alors, que ce bon monsieur lui redonne de l'air pur, un peu d'espoir pour que tiennent ses fondations. 

Assez d'amour, aussi,  pour que plus personne ne s'y enlève la vie.

Ta maison,papa; te pleure encore.  

Commentaires

  1. La maison larmoyante ; un titre accrocheur, qui résume bien. Les derniers mots sont percutants également. C'est d'une grande tristesse ; pour laquelle je n'arrive pas à articuler quelque chose d'intelligent ou de cohérent.

    RépondreSupprimer
  2. Ton empathie est intelligente et cohérente, merci! Je réalise que le deuil d'un proche décédé par suicide ne se termine jamais vraiment....

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Les liens par les mots

 J'avais débuté ce blog juste avant le début de la vingtaine, alors que je venait d'arriver à Montréal.  J'y partageais des photographies diverses, comme des cartes postales de vie d'adulte en ébauche. C'était un terrain de jeu festif et naïf.  Il a fallu quelques années avant que je lise d'autres blogs littéraires, qui sont vite devenus de grandes occasions de réflexion et de dépaysement.  J'y lisais des plumes douces et poétiques, et d'autres grinçantes ou colériques. Mais je les aimais toutes,ces plumes amies.  C'est aussi la magie des mots ( en version brève)qui m'a permis la rencontre du poète et créateur multi-magicien Guillaume C. Lajeunesse( https://www.guillaumelajeunesse.com/?m=1) Les blogs furent donc le théâtre de liens profonds,de rencontres, de tremblements de coeur. J'avais abandonné le mien un temps, doutant de sa pertinence, et de la mienne.  Me suis relu,aussi, puis j'ai eu honte de certains textes.  J'ai tout suppri...

Journal de plage

 J'ai pédalé un moment, GPS à l'appui, pour m'y rendre.  Je cherchais parmi les rues, mais c'est l'odeur saline, plutôt, qui m'a mené au droit chemin. Arrivée à la plage, j'observais les familles vivre leurs vies, j'étais seule, une madame qui lisait compulsivement, une madame qu'on croirait sans enfants, parce que, quelle mère laisserait ses enfants au camp de jour afin d'aller seule à la plage?  Moi, sans aucune hésitation. Se sont succédés: la famille adepte de paddle board,avec lesquels une dame âgée, promenant son chien, a voulu discuter, Il y a eu le couple avec l'homme verbomoteur, celui qui jasais sans relâche, profondément insécure face à sa recherche d'emploi, et dont la conjointe l'écoutait patiemment, alors que je le suppliais mentalement d'enfin terminer sa séance de désabillage pour  aller se tremper les pieds et crisser patience à mes oreilles. Accalmie. Une maman entrainait son bambin vers le fleuve. La marée avait...