J'ai ajouté du sable
Aux marches de l'escalier
La factrice évitera une commotion
Aspiré la poussière dans les coins
Où je ne boude jamais
Je fais des piles de vaisselle propre
Qui sécheront pendant la sieste
Pour repousser l'ennemi
La sauge avale l'air ambiant
Je ne sais plus quoi accrocher sur la corde à linge
Pour espérer un diagnostic malléable
Ou doux comme un oiseau
Retenant mon souffle
Comme le font
Celleux qui voient les flammes décimer
Les villages
Espérer fort
Que le vent ne frappera plus
Qu'il ne viendra pas lécher
Les fondations des maisons
Je ne sais plus
Ce qui tient la structure
De mes convictions
depuis l'annonce
Je ferme les yeux à moitié
J'attends le tsunami
Je visionne trop de vidéos
De Christophe André
Je me gave de sa voix grave
Qui me dit qu'on peut tout traverser
Que le temps guérit les choses
Il peut aussi tuer,le temps
Et c'est ce qui me tétanise
J'oscille entre l'espoir
Que les chiffres soient erronés
Que les feuilles se soient uniquement emmêlées dans les dossiers
Et le fatalisme de la science
Qui s'avoue presque déjà vaincu
Entre ces deux extrêmes
Un univers de possibles
Trop de kilomètres entre elle et moi
Pour lui tenir la main
Mes craintes en bandoulière
Et les mains en prière
Commentaires
Enregistrer un commentaire