Ma tête sur l'oreiller
C'est quasi paradisiaque
S'éteignent enfin
Les murmures du jour
Les charges de la mère
Les spécialistes qui font la file
Des tâches encore
À cocher sur une liste
La poussière s'accumule
Plus vite que je passe le balais
Des monstres s'animent
Dans les commodes des enfants
Trop peu d'heures
Pour être femme à la maison
Quand en plus
Il y a le boulot
Les dossiers en châteaux de cartes
Menacent de s'effondrer
Sur ma tête
À un poil de l'explosion
Je me demande
Quand est-ce qu'on aura enfin le temps
De faire une cachette de couvertures
De jouer sans regarder l'heure
Sans devoir prévoir le souper
Et ses aliments équilibrés
Je dors, ou plutôt
Je m'échoue
Sur les berges d'une liberté volée
Celle des songes dans lesquels je ne suis que moi
Sans titres,sans étiquettes
Gambader joyeusement sans devoir m'accomplir
Le multitask à off,enfin.
Puis, il y a des mots, un baiser rapide avant que le jour soit levé
"Elles sont où mes chemises de travail ?"
Le charme est rompu.
La nuit est finie.
La charge me frappe comme
Un dix-huit roues sur la colonne
Vertébrale d'un écureuil
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