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J'avais oublié

 


J'avais oublié le doux bonheur de jouer en famille

Le froid joyeux qui chatouille les joues

La neige accumulée au capuchon

Lorsqu'on descend très vite les grosses côtes

Les enfants savourent la magie

Espèrent encore une fois être portés

Tirés encore jusqu'en haut

Pour vite filer encore,encore!

Juste une dernière glissade avant de rentrer



Passé la porte, les bottes s'emmêlent

Quelques unes sont encore prisonnières 

Des pantalons de neige mouillés

On a froid, soudainement

Ou ce sont les souvenirs qui nous appellent

Qu'importe, déjà, le lait au chocolat est sur le rond du poêle

On y mettra des guimauves, encore plus de guimauves

 
Pour creuser dans nos coeurs
Les douces mémoires de la relâche



Commentaires

  1. Doux moments hivernaux ! C'est chouette de revivre les joies de l'enfance en observant nos kids qui fabriquent leurs propres souvenirs, sous nos yeux.

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  2. Vraiment ! Ça nous reconnecte à ce qui est précieux !

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La maison larmoyante

 Je marchais, suis passée devant.  Elle était refaite un peu, du bois pour de nouveaux printemps.  Puis cet homme,  réparateur de maisons tristes, m'a révélé que la pauvre, elle pleurait dans la cave, elle se mouillait le sol jusqu'à créer de la moisissure.  Triste bâtisse, qui déjà, avait essuyé les traumas de notre enfance,  les douleurs de ses anciens résidents, englués dans des communications floues.  J'ai souhaité, alors, que ce bon monsieur lui redonne de l'air pur, un peu d'espoir pour que tiennent ses fondations.  Assez d'amour, aussi,  pour que plus personne ne s'y enlève la vie. Ta maison,papa; te pleure encore.  

Je vis.

 Je vis.  Il y a ces enfants fous de bonheur à courir dans les champs, à venir semer des sourires au réveil.  Il y a cet homme discret qui évolue à mes côtés, patient et attentif au travers de ses silences. Il y a ces angoisses qui me taraudent le coeur, Ces désirs parfois d'être une autre,  plus forte et plus neuve. Il y a ces petits pas pour croire en moi. Une fillette qui se déploie lentement, dans un corps de madame.  Je vis.

Du soir au matin

 Au creux du quotidien  Chercher des lieux où être soi Attendre, parfois Que les feux soient éteints Et la marmaille endormie  Pour retrouver  L'espace, le vide S'étirer les orteils Et les rêves  engourdis