Les ombrelles Lourdes du poids Des gouttes qui désaltèrent Des abreuvoirs pleins De reflets à siroter La verdure de la cour Comme autant de points d'eau Pour le vivant Je pourrais rester là Des heures durant À espionner ce qui pousse Le froissement des feuilles Qui se délient La rotation lente Des stigmates en éveil Les fleurs savent dire Les fragilités de la joie
Un an de ce lieu Des effluves salines Qui rééquilibrent mes tristesses Les chemins vers le fleuve Foulés maintes fois par mes pieds Être inconnue dans la foule Me répendre dans l'humanité Aux miles visages Mon silence Pour entendre le chant des marées Un an de ce lieu Comme un souhait De m'emmitouffler aux abords du littoral Jusqu'au souffle dernier Le soulagement d'être Là où l'âme s'apaise