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Ombrelle

 Les ombrelles Lourdes du poids Des gouttes qui désaltèrent Des abreuvoirs pleins De reflets à siroter La verdure de la cour Comme autant de points d'eau  Pour le vivant Je pourrais rester là  Des heures durant  À espionner ce qui pousse Le froissement des feuilles Qui se délient  La rotation lente Des stigmates en éveil Les fleurs savent dire  Les fragilités de la joie
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Un an

Un an de ce lieu Des effluves salines Qui rééquilibrent mes tristesses Les chemins vers le fleuve Foulés maintes fois par mes pieds Être inconnue dans la foule  Me répendre dans l'humanité  Aux miles visages Mon silence  Pour entendre le chant des marées  Un an de ce lieu Comme un souhait  De m'emmitouffler aux abords du littoral  Jusqu'au souffle dernier Le soulagement d'être  Là où l'âme s'apaise 

Indésirable

 J'ai écris de l'encre vive des veines Ce qui devait être dit Mes excuses sincères  Pour être si souvent aux commandes d'un voilier qui fonce  Sans observer le vent Mes mots dans son courrier indésirable  Seront effacés sans même se rendre à elle Je vis le grand départ  D'une âme qui connaissait ma langue Qui savait décrypter le chant de mes émois Ma peine d'amitié  Feels like à vingt ans Crème glacée  Cahiers noircis mouillés de larmes Tresses de chansons tristes J'enterre aussi  Dix ans de moi

Apprivoiser la fin

Ma boîte de réception  Accumule des brouillons de courriels pas envoyés De ponts que je ne sais pas bâtir  Chatgpt est persuassif.ve Pour m'éviter d'écrire  À celle qui ne m'attend plus J'essaie pour une fois De ne pas succomber J'apprivoise le vide J'harcèle l'IA  J'ai droit chaque jour Aux limites de la gratuité 

Laisser au fleuve

 Laisser au fleuve Ce qui s'évapore dans la colère  croire en la force des marées  Regarder les quidams cueillir aux plages Les récits qu'iels voudront conserver Libérer mes vérités  des interstices du mutisme  Apaiser la crainte d'être faussaire Rien de ce qui blesse  ne peut s'apprivoiser  S'ouvrir l'âme  Aux sourires esquissés au coin d'une table Aux échanges brefs qui portent loin Aux liens qui poussent sans exiger À la magie qui déposera  Du bois poli d'incertitudes  Et le courage d'avancer quand même 

Écrire

 Écrire  Pour prendre le pouls de mon histoire  Apâter les souvenirs qui s'étirent comme un matin brumeux Mettre des sons qui claquent Sur des fragments de vécu Trouver les pièces qui concordent  Au puzzle qui prend la poussière  Plonger pour le seul bénéfice  D'apposer des lucioles Dans les craques qui bordent les noirceurs  Écrire 

Love me

 Je ramasse les miettes Depuis quelques siècles  Une forteresse De petits bouts de pain Arrachés à la morne routine  De nos corps étrangers Quémander des parcelles d'amour  Dans un foodtruck en perdition  Le fromage en grains est périmé Pu de fourchettes en plastique  Pour notre relation  Je pleure d'une sauce brume en mottons Je suis le vagin de service  Un garage pour ton sperme contenté Tandis que résonne encore  Mes supplications de tendresse Ta langue dans ma bouche Ne trace jamais le bon chemin  Dans le train  Je cherche des signes  Pour me convaincre  Qu'on tient à plus Qu 'une hypothèque  Les graffitis me disent juste De m'aimer  Dans une police de caractère  Que je reconnais pas