J'avais demandé une journée de congé en vue du 9 décembre, pour bien encaisser les émotions qui viennent toujours à ce moment de l'année, lors de la date fatidique du suicide de mon père. J'avais passé la journée à écrire, à fignoler un projet littéraire, dans l'urgence de tout ce qui se déroule en parallèle de ma vie. Je m'étais presque endormie avec une nouvelle sérénité, celle de prendre soin de moi, malgré les violences qui éclatent comme des bombes. C'est hier, quelques jours plus tard, que je lisais dans une publication de Leméac le décès, le 9 décembre dernier, de l'auteurice Mélilot de Repentigny. Un autre 9 décembre qui ne sera plus jamais une banale journée d'avant les fêtes, un autre 9 décembre qui chamboulera à jamais la vie des proches, de ses ami.e.s et sa famille, puisque chaque suicide apporte aussi son lot d'endeuillé.e.s. Je n'ai pas connu personnellement Mélilot, mais son livre ''Nommer le vivant'' m'avai...
Lectrice. Jongleuse de mots et d'émotions multiples. Vivante.