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Madame qui court,Madame qui marche

 Je courrais depuis quelques kilomètres 

Quand je me suis arrêté 

Quelques pas

J'y  ai croisé ce coureur

Me demandant, faut-il le saluer?

Son chandail strech rouge captait la lumière Et je n'osais pas

Je gardais la tête haute et assumais 

Mes pas plus lents

Il a quitté ma vue lorsque j'ai réalisé 

Que c'était lui

La hantise de ma jeunesse 

Celui dont les sobriquets

Avaient dévastés mes jours


J'étais donc là, madame qui court,madame qui marche

Je l'ai dévisagé un peu

N'y ai vu

Qu 'un petit monsieur 

La calvitie galopante 

Et cette fois

Je n'ai pas eu peur

À peine une petite déception 

L'ego qui aurait voulu sprinter

Au moment de croiser l'ennemi 

Vouloir être la plus forte


Une libération 

De ne plus craindre ce regard

De ne plus craindre ses bombes de voix


Je n'avais qu'au coeur 

Le puissance des souliers

Qui percutaient le sol

Et les craintes

D'être trop vue

Écrasées 

Enfin




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Il y a

 Il y a cette fillette Qui disait sien le chalet familial  Qui s'appropriait le Rocher Percé Et dessinait au noir tableau d'ardoise  Les plus grands des bals d'oiseaux  Il y a cette jeune femme  Qui se languissait des marées Qui n'aurait pourtant jamais osé Troquer la ville,filer loin  Au bout de la 132 Il y a cette trentenaire  Presque bientôt quarante ans Qui voit les autres faire maison Dans leurs rêves élémentaires  Et puis,pourquoi pas? Pourrait-elle, elle aussi Laisser la banlieue à son asphalte  Laisser les peurs en arrière  Et faire de la plage son salon Cueillir le varech à pleines mains Se réinventer des saisons 

Les liens par les mots

 J'avais débuté ce blog juste avant le début de la vingtaine, alors que je venait d'arriver à Montréal.  J'y partageais des photographies diverses, comme des cartes postales de vie d'adulte en ébauche. C'était un terrain de jeu festif et naïf.  Il a fallu quelques années avant que je lise d'autres blogs littéraires, qui sont vite devenus de grandes occasions de réflexion et de dépaysement.  J'y lisais des plumes douces et poétiques, et d'autres grinçantes ou colériques. Mais je les aimais toutes,ces plumes amies.  C'est aussi la magie des mots ( en version brève)qui m'a permis la rencontre du poète et créateur multi-magicien Guillaume C. Lajeunesse( https://www.guillaumelajeunesse.com/?m=1) Les blogs furent donc le théâtre de liens profonds,de rencontres, de tremblements de coeur. J'avais abandonné le mien un temps, doutant de sa pertinence, et de la mienne.  Me suis relu,aussi, puis j'ai eu honte de certains textes.  J'ai tout suppri