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Douze

 


Douze jours avant

Le grand départ 

Avant le renouveau 


J'arpente les rues, je vois la maison 

Qui accueillera nos possibles

Je peux enfin me résoudre 

À rêver demain 


C'est le fleuve, et le sable morcelé

De coquillages et de pierres arrondies

Ce sont les trésors de mes premières années 

Et le projet fou d'un jour y habiter


Si c'est l'enfant en soi

Qu'on doit border d'amour 

La fillette qui m'habite

Trépigne enfin

Les orteils dans l'humide du sable

Des rochers à conquérir 


On voit cette femme qui chancele 

on la croit saoule, on la croit faible

Et pourtant, c'est que son corps

S'abreuve du vent, devient musique 


Le paysage n'a de fin

Que lorsqu'on cesse de s'y surprendre 

Des territoires à s'enivrer 


Commentaires

  1. Je vais le retrouver deux fois cette année, en août et en octobre. Je rêve d'être sa compagne de tous les jours également. Je viens de Québec, mon père de Saint Irénée, ici, sur l'île de béton, on ne sent pas l'eau mais le bitume. Je te souhaite un beau et bon voyage.

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    1. Oh, que tes retrouvailles soient douces aussi ! C'est une merveille, ce fleuve ! Tellement inspirant!

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Il y a

 Il y a cette fillette Qui disait sien le chalet familial  Qui s'appropriait le Rocher Percé Et dessinait au noir tableau d'ardoise  Les plus grands des bals d'oiseaux  Il y a cette jeune femme  Qui se languissait des marées Qui n'aurait pourtant jamais osé Troquer la ville,filer loin  Au bout de la 132 Il y a cette trentenaire  Presque bientôt quarante ans Qui voit les autres faire maison Dans leurs rêves élémentaires  Et puis,pourquoi pas? Pourrait-elle, elle aussi Laisser la banlieue à son asphalte  Laisser les peurs en arrière  Et faire de la plage son salon Cueillir le varech à pleines mains Se réinventer des saisons 

Ingérence

 Le soleil se lève à peine, Que les enfants font la file À l'arrêt d'autobus  Je savoure le bonheur  De ne pas être en retard  Les miens sont habilés Correctement pour la saison  Personne n'a fait de crise Contre  manteau et mitaines Puis,elle m'interpelle  Dans sa voiture stationnée -Madame  il faudrait gérer cela! -Quoi donc? -Le petit gars,là-bas,il attaque la petite fille! Je me retourne,parce que prise en faute Et je ne vois pourtant  Que le frère et la soeur qui rigolent,se chamaillent gentiment  -Je ne comprends pas,il semblent s'amuser... -Il fait les avertir, voyons ! -Allez-y, si c'est important pour vous! Je m'occupe de mes propres enfants, et ces autres-là me semblent plutôt consentants . - Je peux pas,je suis en voiture !J'ose pas imaginer comment vous éduquer vos enfants ! Il n'est même pas sept heures trente Que déjà, Madame, vous voulez encadrer Les jeux de deux enfants qui ne vous ont Rien demandé Je n'en veux pas,de votre insign