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Douze

 


Douze jours avant

Le grand départ 

Avant le renouveau 


J'arpente les rues, je vois la maison 

Qui accueillera nos possibles

Je peux enfin me résoudre 

À rêver demain 


C'est le fleuve, et le sable morcelé

De coquillages et de pierres arrondies

Ce sont les trésors de mes premières années 

Et le projet fou d'un jour y habiter


Si c'est l'enfant en soi

Qu'on doit border d'amour 

La fillette qui m'habite

Trépigne enfin

Les orteils dans l'humide du sable

Des rochers à conquérir 


On voit cette femme qui chancele 

on la croit saoule, on la croit faible

Et pourtant, c'est que son corps

S'abreuve du vent, devient musique 


Le paysage n'a de fin

Que lorsqu'on cesse de s'y surprendre 

Des territoires à s'enivrer 


Commentaires

  1. Je vais le retrouver deux fois cette année, en août et en octobre. Je rêve d'être sa compagne de tous les jours également. Je viens de Québec, mon père de Saint Irénée, ici, sur l'île de béton, on ne sent pas l'eau mais le bitume. Je te souhaite un beau et bon voyage.

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    1. Oh, que tes retrouvailles soient douces aussi ! C'est une merveille, ce fleuve ! Tellement inspirant!

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