Accéder au contenu principal

Pour le moment

 La bête a été aperçue 

Son territoire est encerclé

Elle ne s'est pas propagée

Pour le moment 


Il faut attendre 

Laisser la science se faire 

La magie des scalpels

Les cocktails de médicaments

De traitements et d'effets secondaires


Il faut suivre le rythme de croisière 

Qui nous est imposé

L'angoisse doit battre en retraite 

Pour le moment 

Pour survivre à ce qui vient 

Sans y laisser nos quiétudes

En pâture 

Il faut ravaler l'effroi 

Pour le moment 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les liens par les mots

 J'avais débuté ce blog juste avant le début de la vingtaine, alors que je venait d'arriver à Montréal.  J'y partageais des photographies diverses, comme des cartes postales de vie d'adulte en ébauche. C'était un terrain de jeu festif et naïf.  Il a fallu quelques années avant que je lise d'autres blogs littéraires, qui sont vite devenus de grandes occasions de réflexion et de dépaysement.  J'y lisais des plumes douces et poétiques, et d'autres grinçantes ou colériques. Mais je les aimais toutes,ces plumes amies.  C'est aussi la magie des mots ( en version brève)qui m'a permis la rencontre du poète et créateur multi-magicien Guillaume C. Lajeunesse( https://www.guillaumelajeunesse.com/?m=1) Les blogs furent donc le théâtre de liens profonds,de rencontres, de tremblements de coeur. J'avais abandonné le mien un temps, doutant de sa pertinence, et de la mienne.  Me suis relu,aussi, puis j'ai eu honte de certains textes.  J'ai tout suppri...

Journal de plage

 J'ai pédalé un moment, GPS à l'appui, pour m'y rendre.  Je cherchais parmi les rues, mais c'est l'odeur saline, plutôt, qui m'a mené au droit chemin. Arrivée à la plage, j'observais les familles vivre leurs vies, j'étais seule, une madame qui lisait compulsivement, une madame qu'on croirait sans enfants, parce que, quelle mère laisserait ses enfants au camp de jour afin d'aller seule à la plage?  Moi, sans aucune hésitation. Se sont succédés: la famille adepte de paddle board,avec lesquels une dame âgée, promenant son chien, a voulu discuter, Il y a eu le couple avec l'homme verbomoteur, celui qui jasais sans relâche, profondément insécure face à sa recherche d'emploi, et dont la conjointe l'écoutait patiemment, alors que je le suppliais mentalement d'enfin terminer sa séance de désabillage pour  aller se tremper les pieds et crisser patience à mes oreilles. Accalmie. Une maman entrainait son bambin vers le fleuve. La marée avait...