46 jours, 52 heures, 3 secondes. Des mots échangés, puisque ma douleur ne pouvait admettre une finalité dans des teintes si sombres. Un besoin d'ajouter de la lumière, pour avancer un peu.
On a déplié les dernières semaines, recompté les souffrances, pour faire un tri salutaire. Je crois que tout n'a pas pu être entendu, nos cicatrices d'avant scotchées sur l'oreille du coeur, a faussé encore une fois les données.
Au moins, il y a eu reconnaissance de nos années partagées, des remerciements sincères des deux côtés, comme une poignée de mains de yeux mouillés.
Je reste tout de même avec un deuil à pacifier. Elle quitte avec le quart de ma vie, et toutes les clés de mes secrets. Je ne sais pas comment je bâtirai mes liens prochains, je ne sais pas si je serai un animal sauvage dur d'approche, ou un oiseau voltigeur qui cherche l'adoption sur les épaules des passants. Peut-être un peu des deux.
J'espère pouvoir faire naître de belles relations ici,sur ce terrain magique de fleuve aux herbes longues .
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